Cote d'azur

Beaulieu-sur-Mer plage : guide des meilleures plages pour se détendre en été

Beaulieu-sur-Mer plage : guide des meilleures plages pour se détendre en été

Beaulieu-sur-Mer plage : guide des meilleures plages pour se détendre en été

Une échappée azuréenne : Beaulieu-sur-Mer et ses plages secrètes

À une encablure de la frénésie niçoise et du glamour de Monaco, Beaulieu-sur-Mer cultive le calme et l’élégance avec une discrétion presque aristocratique. Ce n’est pas un hasard si jadis, la reine Victoria elle-même aimait y flâner en hiver. Mais si l’on vient aujourd’hui à Beaulieu, c’est surtout pour savourer l’art de vivre méditerranéen les pieds dans le sable, ou presque – car les plages ici sont autant de trésors, souvent de galets, délicatement posés entre les bleus profonds de la mer et le vert tendre des collines ensoleillées.

Voici mon guide – rédigé les pieds encore sablonneux – des meilleures plages où faire halte à Beaulieu-sur-Mer cet été. Détente garantie, surprises possibles.

Plage de la Petite Afrique : un bijou subtropical

C’est le joyau incontesté de Beaulieu-sur-Mer, et son nom, “Petite Afrique”, évoque une chaleur exotique qui n’a rien de mensonger. Nichée entre deux falaises protectrices, la plage bénéficie d’un microclimat presque insolent, à tel point que certains palmiers semblent y pousser plus hardiment qu’ailleurs.

Ici, le sable a cédé la place à de fins galets clairs qui massent doucement la plante des pieds, et l’eau – limpide comme du verre soufflé – invite à la baignade dès les premiers jours de juin. On y croise des familles locales aussi bien que des visiteurs chics venus des yachts mouillant au large, le tout dans une atmosphère étonnamment détendue.

Mon conseil ? Arrivez tôt le matin, lorsque le soleil inonde doucement les rochers orangés au nord. Ou bien attendez le crépuscule, moment magique où la lumière s’adoucit et le clapotis de l’eau devient presque magnétique.

Plage des Fourmis : un air de Riviera d’antan

Depuis la jetée, la vue est cinématographique : la Villa Kérylos trône, sublime pastiche grec, observant silencieusement les baigneurs de la Plage des Fourmis. Cette langue de galets longs et sombres est un lieu chargé d’histoires, où l’on imagine presque les tenues rétro des baigneuses de la Belle Époque se mêler aux parasols d’aujourd’hui.

C’est une plage polyvalente : calme en début de journée, plus fréquentée à midi, avec quelques touches inattendues – un violoniste ambulant par exemple, ou un vieux monsieur (vraiment) passionné par les oursins. La baignade y est agréable, surtout grâce à la pente douce et au peu de ressac. L’accès se fait très aisément depuis le centre-ville : une vraie aubaine pour ceux qui veulent éviter le stress des parkings en bord de mer.

Et si une petite faim vous gagne? Les restaurants de bord de plage ne sont qu’à quelques marches de serviette. On recommande l’incontournable salade niçoise, mais attention, chacun y va de sa version.

Les criques cachées du Cap Ferrat (à deux pas de Beaulieu)

Certes, cela frôle la triche géographique. Mais que serait un article sur Beaulieu-sur-Mer sans évoquer les criques à peine dissimulées du Cap Ferrat, son voisin si proche qu’on pourrait presque lui tendre un citron depuis la Villa Kérylos ? Le sentier du Littoral, accessible aux marcheurs tranquilles comme aux explorateurs enthousiastes, révèle en chemin de petites criques où l’eau se teinte de turquoise et la foule reste un concept lointain.

Ces plages confidentielles sont souvent dépourvues de tout équipement – pas de douche, pas de bar, pas de musique – mais n’est-ce pas cela, le vrai luxe ? On y accède en sautant quelques rochers, on s’allonge à même la pierre tiède, et on pense à tout, ou bien à rien du tout. J’ai découvert une de ces criques un matin d’août, après avoir raté le train pour Nice ; je n’étais pas pressé de le reprendre.

La plage du port : le spot local sous-estimé

Juste derrière le port de Beaulieu, à l’ombre des voiliers et des palmiers, se cache une petite plage souvent oubliée des guides – et c’est très bien ainsi. Disons-le franchement : elle n’a pas la majesté des criques secrètes ni le clinquant des grandes plages, mais elle offre un charme simple, un peu brut, en plein cœur de la ville.

On y vient pour un plongeon rapide après une gaufre au bord du quai, ou pour improviser une séance de lecture entre deux rendez-vous. Quelques habitués s’y retrouvent pour discuter – souvent très fort – politique locale ou recettes de pissaladière. Et le va-et-vient des bateaux donne aux flots un léger mouvement de houle qui berce, presque imperceptiblement. À découvrir si vous aimez les recoins discrets avec vue sur la vie maritime.

Mes conseils de voyageur (et rêveur confirmé)

Quelques recommandations glanées au fil de mes haltes estivales à Beaulieu-sur-Mer :

Un été entre les galets et les mirages bleus

Beaulieu-sur-Mer n’est pas une station tape-à-l’œil. Elle ne clame pas sa beauté, elle la murmure à ceux qui savent l’écouter. Ses plages, qu’elles soient vastes ou minuscules, publiques ou sauvages, racontent toutes une version de la Méditerranée authentique : celle où le silence est roi, où le sel sèche lentement sur la peau, et où les après-midis s’étirent jusqu’à confondre rêves et réalité.

Que vous soyez de passage ou fidèle amoureux de la Riviera, n’oubliez pas de lever les yeux entre deux baignades : souvent, ce sont les hauteurs, ce pin parasol isolé ou ce balcon fleuri, qui domptent le paysage et révèlent l’âme de Beaulieu.

Et si vous y allez, pensez à moi, allongé quelque part, un livre sur le ventre, écoutant l’été s’écrire en vagues.

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