Cote d'azur

Durée traversée Hyères Port-Cros : ce qu’il faut savoir avant de monter à bord

Durée traversée Hyères Port-Cros : ce qu’il faut savoir avant de monter à bord

Durée traversée Hyères Port-Cros : ce qu’il faut savoir avant de monter à bord

La première fois que j’ai mis les pieds sur Port-Cros, je croyais rejoindre une île tranquille ; j’ai embarqué pour un rendez-vous avec le temps suspendu. À une quarantaine de minutes du continent, mais à mille lieues de l’agitation terrestre, ce confetti de roche et de forêt planté en Méditerranée s’offre à qui sait lui consacrer un peu de patience, un soupçon d’anticipation, et beaucoup d’attention aux horaires de traversée. Car oui, avant d’observer les balbuzards planer au-dessus des crêtes ou de serpenter dans les criques turquoise, il y a ce moment clé : la traversée Hyères – Port-Cros. Voyons ensemble ce qu’il faut vraiment savoir avant de monter à bord.

Une évasion au large : à quelle distance est Port-Cros de Hyères ?

Port-Cros, île sœur de Porquerolles mais bien plus farouche, se situe à environ 15 kilomètres du port de la Tour Fondue à la Presqu’île de Giens, point de départ officiel des liaisons maritimes régulières. Ce petit bout de terre volcanique, cœur vivant du Parc national de Port-Cros, est accessible exclusivement par bateau, aucune route ou pont ne vous y mènera – et c’est tant mieux.

La traversée vers Port-Cros, depuis Hyères (et plus précisément la Tour Fondue), dure en moyenne 45 minutes. Une durée qui peut légèrement varier selon les conditions météorologiques… ou si la mer décide de faire sa diva, ce qu’elle ne se prive pas de faire, surtout par mistral. Mais globalement, cette escapade sur les flots reste une promenade paisible, propice à l’observation de goélands grimés en figurants hitchcockiens.

Compagnies maritimes et fréquence des départs

Plusieurs compagnies opèrent des traversées depuis la Presqu’île de Giens vers Port-Cros, mais les plus connues restent TLV-TVM et Les Bateliers de la Côte d’Azur. Ces compagnies proposent des navettes toute l’année, avec une fréquence intensifiée entre avril et octobre – la fameuse saison du tourisme papillonnant.

En haute saison, vous pouvez trouver des départs toutes les deux heures ou presque. Hors saison, les escales sont plus sporadiques – deux à trois allers-retours par jour – et dépendent fortement des conditions maritimes. Je me rappelle d’un mois de février où j’étais le seul passager à bord. Le marin, moustachu et peu bavard, m’avait simplement regardé et lâché : « Vous êtes fou, mais bienvenue ». Instantanément, j’ai su que cela valait la peine.

Où embarquer : direction la Tour Fondue

Ne vous y trompez pas : même si l’on parle de Hyères, le port d’embarquement vers Port-Cros se situe précisément à la Tour Fondue, à l’extrémité sud de la presqu’île de Giens. Le site, en soi, mérite le détour. Entre ruines militaires et goémon odorant, l’atmosphère y est presque sauvage, comme une invitation à faire table rase des agitations citadines.
Un parking (payant) est disponible à proximité, mais mieux vaut arriver tôt : en plein été, ça se bouscule à l’avant des véhicules comme aux abords d’un concert gratuit de Jacques Dutronc à Sanary.

Tarifs de la traversée : s’évader a un prix

Comptez environ 29 à 35 euros l’aller-retour par adulte. Les enfants bénéficient généralement d’un tarif réduit, tout comme les groupes et les résidents permanents des îles (oui, une poignée d’âmes y vivent à l’année). Notez que les billets ne sont pas toujours remboursables, surtout en période estivale où les réservations tombent comme les olives mûres en plein mois d’août. Anticipez également un surcoût en cas d’escale multiple (ex. Port-Cros + Porquerolles dans la même journée).

À quoi s’attendre à bord ?

Les navettes sont relativement confortables, même si on est loin des catamarans futuristes de certaines capitales tropicales. À bord, pas grand-chose à faire sinon regarder – mais encore faut-il savoir observer : les îles du Levant se dessinent à l’est, tandis que la silhouette de la côte varoise disparaît lentement dans le sillage de l’embarcation.
Prenez place en extérieur si la météo le permet. Rien ne vaut le vent iodé en plein visage pour se débarrasser des résidus urbains qui collent à la peau. Un conseil : prévoyez de quoi vous protéger du soleil et du vent, car entre l’effet miroir de la mer et les tourbillons d’air, votre peau pourrait en ressortir plus rouge que la passion elle-même.

Bagages, animaux et vélos : ce que vous pouvez (et ne pouvez pas) transporter

Port-Cros, c’est un peu comme entrer dans un sanctuaire – ici, on respecte les règles. Et parmi les principes sacrés :

Meilleur moment pour embarquer pour Port-Cros ?

En toute subjectivité assumée : le printempsL’automne, aussi, mérite son éloge : les températures y restent clémentes, la mer parfois encore baignable, et une douce mélancolie périphérique nimbe l’île d’une grâce contemplative. En été, attendez-vous à plus d’affluence, de chaleur et de guêpes… mais aussi plus de liaisons, d’animations et de chants spontanés venus des terrasses de l’unique village.

Et une fois arrivé : premières impressions à quai

À peine le pied posé sur le quai de Port-Cros, c’est une atmosphère différente qui vous enlace : silence, senteurs de pin et de sel, cigales peut-être (du moins en saison), et la sensation d’avoir traversé bien plus qu’un bras de mer. Ici, les voitures n’existent pas, les trottoirs cèdent la place aux chemins forestiers, les boutiques sont rares – et le luxe réside dans le peu.

Le petit port s’anime sans jamais s’agiter. Quelques randonneurs se dirigent déjà vers les sentiers du Fort de l’Estissac ; des enfants regardent les poissons depuis les quais (oui, on peut encore voir les poissons ici !), et les terrasses vous appellent, doucement, à poser votre sac… et le mental qui va avec.

Derniers conseils avant d’embarquer

Avant de rejoindre Port-Cros, vérifiez :

Et souvenez-vous : prendre le bateau, c’est déjà voyager. Prenez le temps de cet entre-deux, ce flottement salé entre Hyères et Port-Cros. Car parfois, ce n’est pas l’île qui est magique, mais la façon dont on y va.

Bon vent !

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