Cote d'azur

Top 10 des activités à faire à Nice entre culture, plage et gastronomie

Top 10 des activités à faire à Nice entre culture, plage et gastronomie

Top 10 des activités à faire à Nice entre culture, plage et gastronomie

Flâner au Vieux-Nice, entre ocres et éclats méditerranéens

Il existe des labyrinthes où l’on se perd avec plaisir. Le Vieux-Nice en est un. Ses ruelles étroites, bordées d’immeubles aux façades d’un jaune fatigué ou d’un rose écaillé, racontent une Méditerranée ancienne, farouche et accueillante à la fois. Le matin, les volets claquent doucement, le linge danse entre deux balcons, et une odeur d’ail poêlé flotte depuis quelque cuisine invisible.

Ici, chaque pas est une invitation à la déambulation lente : une église baroque surgit à l’angle d’une impasse (la splendide Cathédrale Sainte-Réparate, gardienne silencieuse de la place Rossetti), des galeries d’artistes locaux s’ouvrent comme des coffres aux trésors, et un glacier — Fenocchio pour les initiés — propose un choix de parfums suffisamment audacieux pour risquer: thym, tomate-basilic, bière. Oui, même cela.

Voir Nice d’en haut depuis la Colline du Château

Pas besoin de s’appeler Nietzsche pour gravir une colline niçoise. Celle du Château, pourtant dénuée de château depuis que Louis XIV a préféré la dynamiter, est un incontournable. Une montée par les escaliers (ou l’ascenseur pour les moins téméraires) vous propulse au-dessus de la Baie des Anges, cet arc turquoise qui épouse la ville comme une déclaration d’amour.

De là-haut, quand le vent marin pousse légèrement les cimes des pins, c’est toute la palette de la Côte d’Azur qui se dévoile : les toits ocres, les rues miniatures du Vieux-Nice, et les parasols alignés sur la Promenade des Anglais comme des uniformes prêtes à l’été.

Petit secret pour ceux qui cherchent un peu plus : les vestiges de l’ancien cimetière et la cascade artificielle, absolument photogénique dans cette lumière mordorée du soir, valent un détour silencieux.

Explorer les musées, entre Matisse et art contemporain

Nice a l’art dans le sang, et surtout dans les murs. C’est l’une des rares villes françaises à allier avec autant d’élégance la norme muséale à l’esprit bohème.

Le Musée Matisse, niché au milieu des oliviers centenaires du quartier Cimiez, est une ode colorée à la simplicité et à la joie picturale. On y croise des esquisses intimes, des papiers découpés à l’harmonie enfantine, et des lettres de l’artiste, qui rappellent que le génie peut aussi être solaire.

À quelques coins du centre, le MAMAC (Musée d’art moderne et contemporain) rompt avec la douceur classique pour plonger dans l’expérimental. On y célèbre le Nouveau Réalisme, avec des œuvres de Niki de Saint Phalle et Yves Klein — le bleu y est plus qu’un ciel, il est matière.

Et pour ceux qui veulent une dernière touche d’originalité : saviez-vous que le musée national Marc Chagall de Nice abrite la plus grande collection publique de ses œuvres religieuses ? Une univers mystique à l’humour tendre, presque onirique.

Rêvasser sur la Promenade des Anglais au coucher du soleil

Il y a des films qui débutent ainsi : une grande allée longeant la mer, des palmiers balançant paresseusement contre un ciel pêche, des joggeurs qui transpirent la dolce vita, et vous, tranquille, sur un banc bleu. À Nice, ce n’est pas du cinéma. C’est la Promenade des Anglais.

Le moment magique ? Aux alentours de 19h, quand le soleil se couche derrière l’aéroport au loin, et que les façades des grands hôtels — l’incontournable Négresco en tête — se parent de dorures irréelles. Les photographes sortent leurs trépieds, les couples s’enlacent comme dans un clip italien, et l’air sent bizarrement le bonheur.

Mais si vous avez un vélo, je vous encourage à filer jusqu’au port pour observer les pointus colorés et boire un Spritz sur la terrasse d’un bar discret. La Prom’ n’est pas un lieu, c’est un état d’âme.

Déguster une vraie socca chez René Socca

Là, on parle sérieux. La socca, c’est l’or gastronomique de Nice. Une galette fine à base de farine de pois chiches, croustillante sur les bords et fondante au centre, qui ne ressemble à rien de ce que vous pensez déjà connaître.

Et pour la goûter dans les règles de l’art, direction René Socca, rue Miralheti. Tables en plastique, accent qui chante, et foule bruyante : on est dans le vrai. Commandez une socca (avec un bon poivre), ajoutez quelques beignets de fleurs de courgette ou une pissaladière, et accompagnez le tout d’un petit rosé servi sans chichi.

Anecdote au passage : il paraît que même les locaux se disputent la meilleure cuisson de la socca entre celle de Térésa à La Vieille Bourse et René. Verdict ? Il faut essayer les deux, évidemment.

Week-end au marché du Cours Saleya

Il y a des marchés où l’on achète. Et puis il y a ceux où l’on vit. Le Cours Saleya fait partie de cette seconde espèce. Chaque matin (excepté le lundi, dévolu aux antiquaires), cette grande artère du Vieux-Nice se pare d’étals sauvagement colorés : fleurs criardes, tomates charnues, olives ridées, et lavande séchée que les touristes s’arrachent.

Et surtout, il y a les voix. Ces voix des producteurs, entre chant et joute verbale, qui vous tutoient à peine arrivé. Achetez une barquette de figues ici, un pan bagnat là (astuce : à déguster immédiatement, en marchant, avec l’huile d’olive qui coule jusqu’au coude), puis reprenez votre route parmi les parfums de basilic et de melon.

Se baigner à la Réserve, loin des foules de la Prom’

La Promenade des Anglais est magnifique, mais elle a un léger défaut : sa popularité. Quand vos chevilles deviennent des bouées humaines entre touristes et galets brûlants, un petit repli stratégique peut s’envisager.

La Réserve, en contrebas du boulevard Carnot, offre un coin de paradis plus discret. Petite crique en contrebas des falaises, eau translucide, et quelques habitués qui échangent des recettes de tapenade en bronzant sur les rochers.

Une paire de sandales, un chapeau, et une bouteille d’eau suffisent. Plongée improvisée, bronzette urbaine et silence méditatif : un triptyque rare aussi près du centre-ville.

Visiter le port et s’asseoir aux Terrasses du Port Lympia

Le port de Nice, c’est la Riviera sans filtre. Pointus colorés d’un côté, yachts insolents de l’autre, cafés à la nappe vichy où le pastis se commande en souvenir de pétanque. La promenade autour du Port Lympia est une invitation à ralentir, à observer, à humer la mer salée.

Faites une pause aux Terrasses du Port, installez-vous avec un café (ou un oeil sur le menu du jour — souvent une merlu sauce vierge absolument immanquable), et laissez votre regard glisser tout au bout de la jetée.

Un petit conseil : restez jusqu’à l’arrivée du dernier ferry de Corse, juste avant le crépuscule. Les murmures des passagers qui reviennent au continent ont toujours ce brin de nostalgie qui accompagne les beaux voyages.

Arpenter le mont Boron et pique-niquer face à Villefranche

Les explorateurs urbains qui aiment les « city escapes » ne seront pas en reste : le Mont Boron domine Nice à l’est, offrant des sentiers ombragés pour promenades légères, trek du dimanche ou contemplation en règle.

Prenez un pique-nique — quelques fromages du marché, un pain de campagne généreux, et des abricots de Provence —, grimpez lentement jusqu’à la forteresse du Mont Alban et installez-vous face à la rade de Villefranche-sur-Mer. Bleu indécent, silence propice à la rêverie, et criques secrètes à deviner en contrebas.

Sachez que l’endroit attire autant les joggeurs matinaux que les amoureux de couchers de soleil silencieux. Et si vous écoutez bien, parfois, le vent transporte quelques notes de guitare jouée par un inconnu.

Vivre un moment de grâce à l’opéra de Nice

Vous pensez que l’Opéra est réservé aux grandes villes ou aux grandes tenues ? Détrompez-vous. L’Opéra de Nice, placé tel un bijou sur la rue Saint-François de Paule, propose une programmation aussi accessible qu’élégante, oscillant entre grande tradition lyrique et créations contemporaines audacieuses.

L’intérieur, avec ses dorures, ses balcons de velours rouge et son plafond peint, est un écrin hors du temps. Un soir, alors que les violons débutaient sur un air de Puccini, une larme m’est montée avant même que la soprano ne chante.

Astuce de local : prenez vos billets à l’avance sur Internet, les places à moins de 20 euros sont fréquentes. Et rien ne vous empêche, ensuite, d’aller finir la soirée avec une glace en terrasse, parce qu’à Nice, la culture commence avec la mer, mais elle finit toujours avec un petit quelque chose de sucré.

Et si en quittant la scène niçoise, vous vous surprenez à fredonner quelques notes ou à chercher du regard la mer entre deux ruelles, c’est que la magie a opéré. Nice ne se visite pas. Elle se ressent. Comme un goût de sel sur la peau. Comme un poème en dialecte niçois soufflé par la tramontane.

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